A l’autre bout du monde, au cœur de l’immense Pacifique, seul en mer depuis 46 jours… s’il y a bien une chose qui manque au skipper Fives Group – Lantana Environnement, ce sont spis. La solitude ne lui pèse pas, le froid il en fait son affaire, la fatigue il sait la contrôler. Mais ses voiles de portant lui font à nouveau cruellement défaut depuis hier, et pour encore 3 à 4 jours.
Le scénario est le même qu’à la fin de l’Atlantique Sud. Le Normand avait bien travaillé sa stratégie pour réussir à se placer devant ses camarades de course, mais il n’a pu savourer ce plaisir très longtemps. Dans les petits airs portants avec lesquels la tête de flotte des Imoca à dérives doit composer en cette fin d’année 2024, Louis ne peut jouer à armes égales avec ses proches concurrents.
Rien n’est jamais acquis, c’est notamment très vrai en course au large.
Il faudra retrouver un autre moment pour recoller aux premiers !
« C’est très frustrant, mais c’est comme ça ! Benjamin s’est envolé sous spi, Sébastien et Tanguy ont de grandes voiles d’avant très creuses : ils descendent… Moi je suis un peu collé. Ça va durer au moins 24h. Après, ça revient un peu plus nord-ouest, ce sera moins pire. Et puis ce sera à nouveau pénalisant pour moi. Le vent ne devrait revenir fort que mercredi matin…
C’est d’autant plus dommage que les conditions sont parfaites : 15 – 20 nœuds de vent portant, une mer presque plate… Mais je n’ai pas ce qu’il faut pour avancer. Normalement on n’a pas un Pacifique comme ça ! »
Le skipper Fives Group – Lantana Environnement ronge son frein, mais ne s’avoue pas vaincu, loin de là : « Il faudra retrouver un autre moment pour recoller aux premiers ! »
A 10 jours du Horn
Par 58° Sud, l’eau et l’air ont bien fraichis : 8°C ce matin… Louis devrait franchir l’antiméridien dans la journée. Il est à un peu plus de 3000 milles du Cap Horn, soit une dizaine de jours de mer. D’ici là il va se passer encore beaucoup de choses !