En IMOCA, il y a les foilers flambant neufs et les bateaux de l’ancienne génération : deux approches, deux philosophies et des budgets radicalement différents. L’IMOCA Fives – Lantana Environnement fait partie de la 2e catégorie. C’est un bateau recyclé et optimisé. Avec Louis Duc, il vit sa 2e vie…
Louis Duc et son équipe ont redonné vie à l’ex-IMOCA de Clément Giraud, très endommagé suite à un incendie, en 2019, juste avant le départ de la Transat Jacques Vabre.
Un pari technique réussi
Ce chantier de rénovation, réalisé en 2021, était un véritable pari technique, relevé par le normand et une équipe de 4 à 5 personnes en 10 mois seulement. Le bateau a été entièrement démonté. Chaque pièce a été inspectée, testée. Et, à chaque fois que cela était possible, elle a été réparée et réutilisée
Recyclage et optimisations
En parallèle de ce gros et minutieux travail de recyclage, tout a été étudié, avec le cabinet d’architecte Marc Lombard, pour optimiser au maximum cet IMOCA de 2006, sistership du Yes we Cam de Jean Le Cam, 4e du dernier Vendée Globe.
2021 : réparation de la carène, optimisation de la répartition des poids (ballasts, quille), révision du plan de pont.
2022 : nouveau gréement (mât d’occasion, celui de François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012, voiles retaillées) et nouvelles dérives (moules récupérés auprès de l’équipe de Manu Cousin).
2023 : nouvelles optimisations à venir.
Pour chacun de ces chantiers, la méthode reste la même : réparer et réutiliser tout ce qui peut l’être.
Louis Duc : « C’est dans ma philosophie de repérer les bateaux dont plus personne ne veut, d’estimer leur potentiel et, si la perspective est bonne, de lancer un chantier de réhabilitation. Pour mon tout premier projet course au large, j’avais récupéré un Mini en très mauvais état, que j’avais entièrement retapé pour participer à la Mini Transat.
L’histoire continue avec cet IMOCA accidenté. Il est de 2006, il n’est pas trop vieux et on sait qu’une fois réparé et optimisé, il redeviendra performant.
Le dernier Vendée Globe, avec la performance de plusieurs skippers à la barre de bateaux de l’ancienne génération, et notamment bien sûr celle de Jean Le Cam*, nous a conforté dans notre choix ! »
* L’IMOCA n°172 est le sistership du Yes We Cam