La flotte du Vendée Globe glisse ce matin entre l’archipel des Açores, dans son nord, et celui des Canaries au Sud. Le vent, fort et instable depuis mardi soir, commence à faiblir tout en restant instable.
Ses soucis techniques réparés, le skipper Fives Group – Lantana Environnement a pu accélérer à nouveau hier après-midi… avant que ses spis ne le lâchent, l’un après l’autre. Mais Louis, lui, ne lâche rien !
Hier après-midi, dans une brise encore soutenue, Louis avait renoué avec de belles vitesses moyennes, jusqu’à ce que son petit spi ne se déchire. Une voile de 2023, pas abîmée à priori : « il y avait peut-être un petit accroc », suppose le marin.
J’ai passé 2h, arrêté, à tout ramasser
Qu’à cela ne tienne, Louis a aussitôt envoyé son grand spi ! Mais, dans la nuit, cette grande et puissante voile d’avant a explosé dans une rafale. « J’ai passé 2h arrêté à tout ramasser, les morceaux dans l’eau, dans la dérive et en l’air. Tout est à bord, les drisses et le bout-dehors n’ont pas bougé.
Depuis, le vent a tourné, avec des grains. J’ai passé la nuit sous gennaker : ça n’allait pas si mal. Le petit spi est réparable : il y a du boulot ! »
Une avarie par jour, c’est le lot…
Ces contraintes techniques sont le lot quotidien des coureurs au large. Plusieurs autres concurrents ont eux aussi eu des déboires… L’important est de réussir à composer avec autant que possible, pour poursuivre la course, le voyage, l’aventure à partager.
Se battre quoiqu’il arrive : c’est certain !
A 7h ce matin, le skipper Normand pointe en 30e position, 8e des bateaux à dérives à 70 milles (140 km) du premier. Une fois encore, il s’agit d’un tour du monde, de trois mois de course non-stop, H24, 7j/7. L’essentiel est de pouvoir se battre jusqu’au bout !
Partir seul à la voile autour du monde est forcément synonyme d’imprévus, voire d’imprévisible. Mais s’il y a une chose dont on peut être certains, c’est que tant qu’il y aura des solutions à imaginer (et Louis a beaucoup d’imagination) pour réparer et continuer sa course, il les mettra en œuvre !
C’est là tout le piment de cette circumnavigation qui doit être sans escale et sans assistance.