Louis et Rémi ont encore 24h à 36h de près et un dernier – gros – front à négocier avant d’entamer leur descente vers les Antilles. Après 9 jours de course, le duo Fives Group – Lantana Environnement sont à nouveau en tête de la flotte des IMOCA à dérives de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Menant de front deux passionnantes batailles : l’une, rapprochée, avec Monnoyeur – Duo for a job (Benjamin Ferré et Pierre Le Roy) et Freelance.com (Guirec Soudée et Roland Jourdain) et, l’autre à distance, avec Devenir (Violette Dorange et Damien Guillou) et Mail Boxes Etc. (Conrad Colman et Fabio Muzzolini).
Invitons-nous un instant à bord de cette route du café décidément intense…
Les marins laissent la plupart du temps le soin au pilote automatique de barrer leur bateau afin de se concentrer sur les réglages des voiles et sur la stratégie.
La table carte, où trône l’ordinateur du bord est au cœur de leurs journées et de leurs nuits. C’est là qu’ils vont pouvoir charger des fichiers météo, au moins 3 à 4 fois par 24h. C’est là aussi qu’ils vont faire « tourner des routages », ces logiciels qui, tenant compte de la vitesse du bateau et des prévisions météo, leur permettent de se projeter sur différentes options stratégiques. C’est là encore qu’ils vont pouvoir communiquer avec la terre.
En course, les organismes sont sollicités en permanence, physiquement et mentalement. Bien manger est plus que jamais essentiel afin de refaire un plein d’énergie vital pour la sécurité comme pour la performance.
C’est bien sûr aussi du réconfort, une pause bienvenue et, pourquoi pas, partagée… Histoire de papoter stratégie et réglages, voire des choses de la vie lorsque la compétition le permet.
Le grand large c’est, enfin, le contact permanent avec les éléments, parfois hostiles, féériques aussi.
Bref, la course au large, ce n’est pas que de la météo, des routages et de la technique 😉