Le skipper Fives Group – Lantana Environnement et ses concurrents directs sont face à un casse-tête météo. Dans quelques heures, et pendant tout le week-end, une longue, très longue, bulle sans vent va se former et s’étirer des îles Fidji jusqu’à la zone de navigation des solitaires du Vendée Globe… La route vers le Pacifique sera bel et bien « barrée ».
Les concurrents pourraient être contraints de remonter très nord pour aller chercher du vent jusqu’en mer de Tasmanie, entre l’Australie et la Nouvelle Zélande ! En début de semaine prochaine, une dépression devrait en effet s’y former. De quoi casser la bulle et permettre aux marins de sortir enfin de l’océan Indien.
Louis, un peu en retrait de son petit groupe de concurrents habituels suite à ses avaries, pourrait potentiellement profiter de ce schéma météo complexe et se faufiler sur une trajectoire un peu plus directe, afin de revenir sur ses camarades de tour du monde. Tout cela ne sont bien sûr que des projections, qui seront à réactualiser au fil des mouvements météo…
C’est le quotidien des solitaires du Vendée Globe qui doivent constamment observer les évolutions de leur environnement et adapter leur stratégie en permanence. C’est là tout le piment de la compétition. « Je vais me replonger dans la stratégie », annonçait Louis hier, « ma réparation de barre de liaison de safran a modifié mes plans. Ce ne sera pas simple, il va y avoir du jeu ! » La mi-parcours est encore à 3 000 milles de leurs étraves (soit presqu’une Route du Rhum !), l’Indien n’a pas dit son dernier mot, tandis que l’immense Océan Pacifique (4 500 milles environs, 8 300 km) et ses 50e rugissants les attendent ! L’Indien sait aussi être calme, voire trop calme
S’adapter, se remettre en question : un défi quotidien que connaissent bien tous les chefs de projets et d’entreprise.