Louis a été contraint de mettre sa course en stand-by hier soir, à cause de soucis techniques qui l’empêchent notamment de naviguer en tribord amure (vent venant de la droite par rapport l’avant du bateau).
« L’objectif est de me mettre à l’abri de Terceira (île au nord-est de l’archipel des Açores, ndlr) pour bricoler en mer. En principe, je n’ai pas besoin de rentrer dans un port, mais il faut que la mer soit la plus calme possible », expliquait hier soir le skipper Fives – Lantana Environnement.
A l’école du composite
Car c’est aussi ça la course au large : savoir faire face quoi qu’il arrive. Qu’il s’agisse d’un phénomène météo qui évolue plus vite et plus fort que prévu, qu’il s’agisse d’un problème de santé ou, bien sûr, d’un souci technique : le quotidien des marins. Là, il faut très rapidement être en mesure d’évaluer la cause, les ressources nécessaires et les moyens à mettre en œuvre.
Louis fait partie des skippers qui sont passés par la case « chantier » avant de prendre la mer. C’est en travaillant sur des bateaux de course qu’il est entré dans le monde de la course au large. Et son Imoca Fives – Lantana Environnement il l’a, avec son équipe, entièrement démonté, reconstruit et optimisé. Il a donc une petite idée du travail à réaliser lorsqu’il y a de la casse.
Dos rond
En attendant que les conditions météo lui permettent de faire du Sud vers les Açores et l’île de Terceira (située au nord-est de l’archipel portugais), le marin Normand compose avec une météo « pas très raisonnable, mais je n’ai pas le choix : il y a 40 nœuds établis et des rafales à 48… »
Ce 3e front que la flotte de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe essuie depuis le départ de Saint Malo mercredi dernier, va glisser ce matin vers le nord-est. Derrière lui, une brise portante pour Louis va s’installer à la mi-journée, lui permettant alors de glisser vers un coin abrité de l’Atlantique Nord…