Ça y est ! Le skipper Fives – Lantana Environnement vient de toucher un début d’alizé, enfin ! La brise espérée hier n’a pas été aussi soutenue que prévu, tandis que les sudistes ont été finalement pas si mal servis… L’intensité de ces flux d’airs est directement liée aux mouvements permanents entre hautes et basses pressions atmosphériques. Peu rationnel donc. Il faut donc être toujours prêt à s’adapter, avec humilité. Les marins le savent bien : on est très loin, en mer, des certitudes des terriens qui programment et cherchent à maitriser tout ce qui peut l’être.
Mais revenons à nos moutons salés… Comme une majorité des coureurs Imoca, Louis va maintenant pouvoir glisser vers le but à la faveur d’une brise qui devrait se stabiliser et même se renforcer au fil des jours.
Va-t-il s’ennuyer ? assurément non. La fin des grandes options stratégiques laisse place au jeu de placements plus fins, entre concurrents directs et en fonction de rotations plus fines du vent.
Et puis, un coureur trouve toujours un réglage à optimiser, à adapter, sans oublier bien sûr les bricolages quotidiens qui s’imposent inévitablement sur des parcours au long cours : le matériel est sollicité, il fatigue… tout comme les solitaires d’ailleurs.
Après 9 jours et 9 nuits non-stop et quelques coups de vents essuyés, un peu de chaleur de soleil et un bateau qui ne cogne plus dans les vagues vont être plus que bienvenus.