Le décompte de fin d’année a déjà commencé pour le skipper Fives Group – Lantana Environnement. Ce sera donc un peu long… Encore 36 bonnes heures à tenir dans une brise relativement faible et portante, à tirer des bords le long de la zone d’exclusion des glaces pour grapiller le plus de pression possible, pendant que ses concurrents directs tracent sur une trajectoire plus rectiligne, sous spi ou autres voiles d’avant creuses…
Depuis deux jours et jusqu’à ce matin, le skipper Normand a pu bénéficier d’un flux de secteur nord (vent de travers) où les voiles plates sont efficaces. Là, pas de souci, l’Imoca à la grosse fleur a la garde-robe ad hoc. Il a bien tenu tête à ses poursuivants tout en rattrapant un peu Tanguy le Turquais et Sébastien Marsset.
Mais, dans quelques heures, le vent va se réorienter à l’ouest en faiblissant. Et ce, jusqu’à mercredi, où l’arrivée d’une nouvelle dépression – enfin ! – va redonner du souffle à cette traversée trop Pacifique.
36 000 secondes de collage
36 heures, 2 160 minutes, 129 600 secondes… c’est un peu fastidieux à égrainer ! Mais Louis a trouvé un bien meilleur moyen d’occuper son temps en opérant une deuxième tentative de réparation de son petit spi (la première réparation avait tenu 30 minutes, 180 secondes… ;-)). La déchirure était importante, mais qui ne tente rien…
« Impossible de faire une réparation fiable vu l’état de la voile, mais si ça pouvait tenir au moins le temps que ça m’a pris à réparer, ce serait déjà ça ! »
Louis a travaillé 10h à cette réparation (600 minutes, 36 000 secondes…)
La priorité, c’est de tenir
Bref, loin d’être résigné, le skipper Fives Group – Lantana Environnement se bat et avance ! Le point Nemo est à environ 1000 milles de son étrave, le Cap Horn à 2 700 milles (5000 km, 7 – 8 jours de course environ, je vous épargne le nombre de secondes).
Louis et ses compagnons de course sont loin d’en avoir terminé avec le Pacifique. Les annonces de casses matérielles se sont malheureusement multipliées au sein de la flotte du Vendée Globe depuis 2 jours. La priorité, c’est de tenir.